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Paroles

1er EP : "Petit mouton tondu deviendra grand aussi"

​

1 : L'air empeste l'acide

2 : J'ai gagné une rage

3 : Un Homme

4 : Les trains

5 : Il y a là-bas

6 : Reste-t-il

7 : La folie monte en moi

8 : Si j'étais là

L'air empeste l'acide

 


Il est trop tard pour que je tende la main peut-être
S’il suffisait à changer l’histoire
Je n’aurai plus peur de croquer une peau bien traître
Et sentir en moi cette encre noire

 

Il est trop tôt pour que ce fruit gagne et m’empeste
S’il fallait attendre qu’il soit trop tard
J’irai m’allonger encore sur les terres bien vertes
Et sentir les embruns des beaux soirs

 

Mais l’air empeste l’acide
Ici j’ai déposé mon égo
Je veux voir ce ciel libre
Et respirer à nouveau

 

Il n’est plus temps il faut salir et qu’on opère
S’il faut gagner de l’or en territoire
Je viendrai marcher sur les pas de mon grand-père
Et sentir ce qui fait vivre nos mémoires

 

Mais l’air empeste l’acide
Ici j’ai déposé mon égo
Je veux voir ce ciel libre
Et respirer à nouveau

 

Les rayons ne sont plus ceux du soleil
Et les hommes sortent des monts et merveilles
Si j’ai honte de subir sans rien y faire
Peut-être qu’une chaine de mains sauvera la guerre


Car l’air empeste l’acide
Qu’ici j’ai déposé mon égo
Je veux voir ce ciel libre
Et respirer à nouveau

J'ai gagné une rage

 

 

J'ai laissé dire

Les mots qui frappent, conjugués pour leur plaire
Laisser défaire
Mes forces, mes repères


J’ai laissé faire
Les coups qui volent, divisés par des lâches
Laisser taire
Ma voix sans relâche


Se renfermer dans l’ombre
Sceller les portes qui fondent
Perdre la voix
Réveiller un monde
Vers le clair, vers le sombre
Perdre la foi


Et j’ai gagné une rage
Qu’eux n’auront jamais
Et j’écrirai des pages
Quand eux auront perdu pied
Victimes de leur mal ils
Sauront se disperser
Je sais ce qu’est se battre
Quand battre est leur marche-pied


J’ai laissé remplir
Les mots qui soignent conjugués pour murir
Laissé panser
Des liens à reconstruire


J’ai laissé ouvrir
Les barrières dressées, pour construire
Laisser naître
Une force où s’en sortir


Se délivrer de l’ombre
Trouver la clé des portes qui grondent
A la force de ma voix
Eveiller un monde
Du clair venant du sombre
A la force de mes lois


Et j’ai gagné une rage
Qu’eux n’auront jamais
Et j’écrirai des pages
Quand eux auront perdu pied
Victimes de leur mal ils
Sauront se disperser
Je sais ce qu’est se battre
Quand battre est leur marche-pied


Instrumental


Et j’ai gagné une rage
Qu’eux n’auront jamais
Et j’écrirai des pages
Quand eux auront perdu pied
Victimes de leur mal ils
Sauront se disperser
Je sais ce qu’est se battre
Quand battre est leur marche-pied

Un Homme

 


Mes pas avancent dans la rue
D’or et d’agent vêtus
Ils tracent sur l’asphalte
Comme des crayons


Une fierté misérable
Qui finit grain de sable
Que j’ignorerai toujours
De mes talons hauts

 

Et juste en bas

S’égrènent par là
Toutes les heures un peu perdues
De pieds décousus

 

Juste en bas
Et je ne le vois pas
Caché sous une couverture
Un homme aux pieds nus

 

Un homme qui a froid
Et je passe par là
Richesse en poche
Que je n’donnerai pas
Un homme qui a froid
Et j’ai tant honte de moi
La tête baissée je songe encore à reculer
Mais je ne le ferai pas


Mes pas avancent dans la rue
Je suis un homme qui a tout vu
Je pense à chacun sa croix
Et je trace mon chemin

 

Juste un mépris misérable
Je n’suis qu’un grain de sable
Et j’oublie un peu trop
Le don des mots

 

Et juste en bas
Il ne suffirait pas
Que je m’agenouille un peu
Aux pieds décousus

 

Juste en bas
Maintenant je le vois
C’est moi sous cette couverture
Un homme aux pieds nus

 

Un homme qui a froid
Et je passe par là
Richesse en poche
Que je n’donnerai pas
Un homme qui a froid
Et cet homme c’est moi
La tête levée je songe toujours à reculer
Et je ne le ferai pas


Et je ne le ferai pas
Et je ne le ferai pas
J’ai tant honte de moi


Un homme qui a froid…
Et cet homme c’est moi

 

Les trains

 

 

Je vois passer

Des trains de demain,d'étreints

Des trains pour rien

Je regarde passer

Des mains qui vont demain

Qui vont pour rien

Moi je les laisse passer

Je leur fais signe d'adieu

Et je les laisse sur le quai

 

Je les revois passer

Des regards plein de rien,

Regards pour rien

Je les vois tête baissée

En partance pour un bien

Un bien en rien

Moi je les laisse blasés

Je leur fais tourner les yeux

Ils pensent que je suis folle à lier

 

J'ai vu monter

Encore d’autres troupeaux

Troupeaux pour rien

Ils vont "exister"

Exister demain, ex'sister de rien

Moi je les regarde espérer

Je me moque bien de leur jeu

Mais ils me prennent en pitié

 

J'y repens'rai

Quand je serai loin,

Loin de rien

Que j'existerai

Au loin bien au loin de leur"rien"

Et je me féliciterai d'être unefolle à lier

D'avoir réussi à m'échapper

 

J'en recroiserai

Revenants des trains, contraints

Contraints de rien

Ils me raconteront qu'il ontchangé

Mais changé rien

Je les regarderai, eux restants sur le quai

Et moi partant dans mon train

 

 

Il y a là-bas

 

 

J’ai amarré au fond de l’hiver
J’ai vu dehors le froid, la poussière
L’indifférence, le défi des vagues
J’ai entendu l’écho de l’épave


Un murmure de rien un son à l’envers
Une clé un rien cette obscure lumière
Une souffle une terre, enfin l’aubaine
Mais jamais rien ne libère de ses chaînes


J’oublie je viens, j’explore la colère
Je pars je crains les remouds si loin
Il y a là-bas des mots délétères
Poursuis-je le sens de qui me tient


Je crois deviner, je pansais mes espérances
J’ai alors reconnu le poids de l’absence
Je vois le reflet de cette insouciance
Je crois redouter la voie de l’errance


J’oublie je viens, j’explore la colère
Je pars je crains les remouds si loin
Il y a là-bas des mots éphémères
Poursuis-je le sens de ce qui vient


J’oublie je viens, j’explore la colère
Je pars je crains les remouds si loin
Il y a là-bas des mots éphémères
Poursuis-je le sens de ce qui me vient


J’oublie, je viens…
J’ai amarré là où on me retient

 

Reste-t-il

 

 

Il y a tant d'erreurs qui circulent

Et pendant que d'autres au loin fondent

Ici bas on se brule

Et on croit mener le monde

 

Il y a tant d'inutile en matière

Et pendant qu'on coupe nos racines

C'est ici qu'on paie cher

Et nos idées ravinent

 

Reste-il un peu de quoi respirer

Un peu de quoi ralentir

Ou la vie n'est qu'une liberté

Qui ne tient qu'à s'ouvrir

 

Il y a tant de crises qu'on enterre

Et pendant que nos fatalités disparaissent

Auprès des cancers on perd

Et nos vies s'affaissent

 

Il y a tant de « crée » en poussière

Et pendant qu’on avale nos labeurs

C’est par là qu’on nous opère

Et on bouillonne à l’intérieur

 

Reste-il un peu de quoi respirer

Un peu de quoi ralentir

Ou la vie n'est qu'une liberté

Qui ne tient qu'à s'ouvrir


Pont


Refrain

La folie monte en moi

 

 

J’ai senti traverser les notes
Déchirer les voies de l’embellie
J’ai ressenti parcourir le choc
Il s’étale par ondes dans ma vie


Pas à pas
C’est un courant en chaine
Qui paralyse mes choix
Et les entraîne
Comme un apât
Ma raison est vaine
Et tout implose en moi
Je suis sereine


La folie monte en moi
C’est mon seul délire
Laisse la musique emporter
Tous les dégâts les erreurs
Les cris, les pires
Maintenant je renais


J’ai senti les vibrations plus fortes
Et l’odeur d’un air inespéré
Et les battements me transportent
Je m’évade de l’autre côté


Pas à pas
La mélodie est claire
Elle expire ses voix
Et elle opère
Une force en moi
Et je dévale des airs
Que je ne connais pas
C’est éphémère


La folie monte en moi
C’est mon seul délire
Laisse la musique emporter
Tous les dégâts les erreurs
Les cris, les pires
Maintenant je renais


J’ai senti respirer mon corps
Relâcher défenses et fléaux
Porte ouverte aux accords
C’est l’harmonie qui tue mon fardeau


OooooooH ooooooooooh…


La folie monte en moi
C’est mon seul délire
Laisse la musique emporter
Tous les dégâts les erreurs
Les cris, les pires
Maintenant je renais


La folie monte en moi
C’est mon seul délire
Laisse la musique emporter
Tous les dégâts les erreurs
Les cris, les pires
Maintenant je renais

 

 

 

 

Si j'étais là

 

 

Si j’étais là
Comme une évidence
Et si je n’étais pas
Cernée par l’urgence


Je te parlerai, sans cacher
Ces airs de méfiance
Et je t’ouvrirai les yeux
Sur une fille qui a confiance


Mais tout passe à côté
Les rêves et les lueurs
Et tout perd l’intérêt derrière ma froideur


Oooh…
Oooh…


Si j’étais là
Comme une innocence
Et si je n’avais pas
Perdu toutes mes chances


Mais tout a perdu pied
Devant la peur
Et je n’peux laisser aller
La douleur


Oooh…
Oooh…


Et là
Je tourne pendant des heures
Effacée
Et toi
Tu ne vois que l’enfant
Réservée


Mais si tu me tends la main
Je ne pourrai l’attraper
Autrement qu’en mettant fin
A cette histoire enchainée


Oooh…
Oooh…

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